Savoir dire au revoir :
Objet : It’s time to say goodbye …
Il est un moment dans la vie où rien, plus rien ne semble avoir de sens. Nous sommes vides de sens, l’éternité l’est tout autant. Que faire, où et comment vivre ?
J’ai compris hier que quoi que je fasse, un jour ou l’autre je devrais laisser la mer effacer mes pas dans le sable. Je voudrais vivre et non pas survivre. Je sais survivre, mais pas vivre.
La vie me tourmente, nous tourmente. Elle nous balance un peu à la manière des gens. Un jour nous sommes quelqu’un et le lendemain nous ne sommes plus rien. Un vague souvenir qui s’effacera d’ici quelques minutes voire secondes.
C’est la vie qui le veut sûrement ainsi. Etre ou ne pas être ? La grande question qui n’a toujours pas sa réponse. Je ne suis pas, je le sais et même si j’essaye tant bien que mal d’être, je n’y arrive pas. Il y a des choses insoupçonnables et pourtant si considérables.
Les autres nous modèlent, nous façonnent à leur image mais si nous ne voulons pas leur ressembler ? Que nous voulons être un, et seulement un. Que devenons-nous ? Des exclus incompris, des personnalités à l’ambiquer, trop irrationnel qui vivent dans un monde de rêve.
Nous sommes des humains à éviter, à ne pas fréquenter. Mais cet esprit, cette part de nous qui nous fait vivre et mourir n’est elle pas la plus belle chose que nous possédons ? Nous, uniquement nous. Certain convoite cet esprit destructeur et créateur d’autre le rendent illusoire. Mais dans tout ce remue qui sommes-nous ? Comment se construire, s’épanouir ?
Je voudrais dire au revoir au monde, à tout ce noir. Je voudrais enfin mettre une fin à cette courte existence et pourtant, je n’arrive pas malgré la profondeur de ma douleur.
Je n’espère plus la guérison, je ne crois plus aux professionnels, je ne crois plus en moi, et en ceux qui ont fait de moi quelqu’un d’autre, de pâle et frêle qui s’envole à chaque mots.
J’ai pourtant eu l’occasion de partir mais la vie s’est rappelée à moi et m’a donné une autre chance, celle de faire mieux. Seulement, la voulais-je ?
Ce soir là, la seule chose à laquelle je pensais n’était -elle pas de partir ? Incomprise, je traverse une crise. J’avance seule, démunie de mon cœur et de mon âme comme une ombre qui plane.
Je veux partir, dire adieu au monde ; à son ingratitude et à sa beauté. Je voudrais enfin fermer les yeux mais pourquoi se rappeler sans cesse des douleurs et des joies du passé ? Pourquoi ces visages illuminés se rappellent à moi ? Pourquoi une lumière brille tout à coup ? Et puis, le vide, l’absence, l’endormissement. Les sanglots s’éparpillent avec les larmes d’un soir. Mon cœur ralentit, mes idées s’oublient. Je disparais et puis ces moments de bonheur, inoubliable, ces sourires, ces joies qui font que ma main se crispe, s’accroche au semblant de vie qu’il me reste. Et puis mes yeux se rouvrent, pourquoi ? Est-ce un bien pour un mal ?
M’a t’on donné la chance d’un nouveau départ, un peu plus ensoleillé ? N’ai-je pas déjà tout donné dans mon précédent combat ? Suis-je réduite à me battre, encore et à attendre que cette fois la mort veuille m’embrasser ? Et si elle ne le voulait pas ? Et si j’avais encore des belles choses à faire sur cette terre ? Et s’il y avait une raison à tout ça ?
Une raison, juste une raison … le fait que plus tard je ne verrais plus que de la lumière, des couleurs par milliers, des océans de bonheurs, des sourires où se perdre ? Un bonheur m’attend t-il quelque part ? Loin de ce massacre ?
Ca mérite peut être d’y croire. Je ne sais pas et vous ?
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